De retour en Savoie avec Viviane, nous
avons passé la nuit en Maurienne à Lanslebourg-Mont-Cenis, en bord de rivière.
A 11h30, je quitte Lanslebourg lourdement
chargé, en prévision de trois jours de marche et deux nuits en montagne. Je
rejoins le GR 5 à Pré Vaillant, à la limite du parc national de la Vanoise.
Le sentier grimpe vers le nord jusqu'aux chalets de la Turra de Termignon (2290 m ), groupe de chalets
bâtis sur un éperon rocheux. Je mange à proximité.
A hauteur de ces chalets, je me trompe de direction.
Un randonneur qui m'a doublé dans la montée me signale mon erreur par de grands
signes de la main. Je
rejoins le GR et poursuis mon chemin, à une altitude à peu près constante, dans
le massif de la Vanoise
jusqu'à la Fema ,
où j'entre de nouveau dans le parc national. J'arrive au parc de stationnement
de Bellecombe, sur le terminus de la route montant de Termignon. Puis j'atteins
le refuge du Plan du Lac (2364
m ). Je m'y arrête pour boire une bière et profiter de la
vue sur la chaîne des glaciers de la Vanoise.
Je poursuis mon chemin vers la chapelle St
Barthélémy puis descends dans la vallée du torrent de la Rocheure. Je remonte vers l'ouest les pentes raides
du mont de la Para
et, dans les lacets du sentier, passe à proximité d'une pierre à cupules.
Le sentier s'éloigne vers l'ouest, passe près de
quelques petits lacs glaciaires puis devant une énorme moraine issue du glacier
du Pelve. Beaucoup de neige subsiste
encore à cet endroit. Il me faut traverser des névés où j'avance
péniblement dans la neige.
Le sentier se poursuit maintenant franchement plein
sud, traverse le plateau du Pelve, atteint 2500 m d'altitude. Il longe
alors les gorges du Doron de Termignon d'un côté, et les glaciers de la Vanoise
de l'autre. L'itinéraire, imprécis, se poursuit maintenant dans les rocailles,
devient dangereux et glissant, d'autant que je pénètre dans le brouillard. J'ai
du mal à tenir mon cap et à reconnaître les marques blanches et rouges du GR
sur les rochers.
Brusquement, pendant un bref instant, la brume se
déchire et me laisse entrevoir deux superbes bouquetins à une dizaine de mètres
de moi. Mais la vision disparaît aussitôt et je replonge dans le brouillard. Je
suis épuisé ; j'ai peur de me perdre quand soudain je débouche sur le refuge de l'Arpont (2309 m ).
Enfin ! Après 8 heures de marche, à 19h30, je
pénètre dans la grande salle chauffée au feu de bois où je rencontre des
groupes de randonneurs. Je m'attable avec eux. Nous mangeons ensemble. Fatigué,
je ne tarde pas à monter dans les dortoirs aux lits superposés pour essayer de
dormir et y passer la nuit.
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