vendredi 17 octobre 2014

Mardi 7 juillet 1992 : Pré Vaillant - refuge de l'Arpont.

De retour en Savoie avec Viviane, nous avons passé la nuit en Maurienne à Lanslebourg-Mont-Cenis, en bord de rivière.
A 11h30, je quitte Lanslebourg lourdement chargé, en prévision de trois jours de marche et deux nuits en montagne. Je rejoins le GR 5 à Pré Vaillant, à la limite du parc national de la Vanoise.

Le sentier grimpe vers le nord jusqu'aux chalets de la Turra de Termignon (2290 m), groupe de chalets bâtis sur un éperon rocheux. Je mange à proximité.
A hauteur de ces chalets, je me trompe de direction. Un randonneur qui m'a doublé dans la montée me signale mon erreur par de grands signes de la main. Je rejoins le GR et poursuis mon chemin, à une altitude à peu près constante, dans le massif de la Vanoise jusqu'à la Fema, où j'entre de nouveau dans le parc national. J'arrive au parc de stationnement de Bellecombe, sur le terminus de la route montant de Termignon. Puis j'atteins le refuge du Plan du Lac (2364 m). Je m'y arrête pour boire une bière et profiter de la vue sur la chaîne des glaciers de la Vanoise.
Je poursuis mon chemin vers la chapelle St Barthélémy puis descends dans la vallée du torrent de la Rocheure. Je remonte vers l'ouest les pentes raides du mont de la Para et, dans les lacets du sentier, passe à proximité d'une pierre à cupules.
Le sentier s'éloigne vers l'ouest, passe près de quelques petits lacs glaciaires puis devant une énorme moraine issue du glacier du Pelve. Beaucoup de neige subsiste  encore à cet endroit. Il me faut traverser des névés où j'avance péniblement dans la neige.
Le sentier se poursuit maintenant franchement plein sud, traverse le plateau du Pelve, atteint 2500 m d'altitude. Il longe alors les gorges du Doron de Termignon d'un côté, et les glaciers de la Vanoise de l'autre. L'itinéraire, imprécis, se poursuit maintenant dans les rocailles, devient dangereux et glissant, d'autant que je pénètre dans le brouillard. J'ai du mal à tenir mon cap et à reconnaître les marques blanches et rouges du GR sur les rochers.
Brusquement, pendant un bref instant, la brume se déchire et me laisse entrevoir deux superbes bouquetins à une dizaine de mètres de moi. Mais la vision disparaît aussitôt et je replonge dans le brouillard. Je suis épuisé ; j'ai peur de me perdre quand soudain je débouche sur le refuge de l'Arpont (2309 m).

Enfin ! Après 8 heures de marche, à 19h30, je pénètre dans la grande salle chauffée au feu de bois où je rencontre des groupes de randonneurs. Je m'attable avec eux. Nous mangeons ensemble. Fatigué, je ne tarde pas à monter dans les dortoirs aux lits superposés pour essayer de dormir et y passer la nuit.

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