vendredi 17 octobre 2014

Mercredi 8 juillet 1992 : Refuge de l'Arpont - Modane.

Pas dormi de la nuit. Le refuge est bondé. Nous sommes allongés serrés les uns contre les autres (et il faut se retourner en cadence !).
Finalement le jour se lève. Moi aussi. Je me fais chauffer un café à la cuisine, prends un petit déjeuner sorti du sac et me remets en route à 7h40.

Je descends sur la chapelle Saint-Laurent puis, à flanc, arrive aux chalets du Mont. Je remonte la combe d'Enfer et atteins les chalets de Montafia puis de la Ferrière. Le sentier s'élève dans les prairies. Puis parmi de gros blocs et enfin à travers de grands pierriers, il arrive au pied de la Dent Parrachée, dans un décor sauvage. Il traverse une combe et monte aux chalets de la Loza. Les lauzes des toits de ces chalets sont recouvertes d'un lichen rouge-orangé.
Le GR atteint ensuite les chalets de la Turra et se dirige vers les lacs de Plan d'Aval et Plan d'Amont, autour desquels il effectue une boucle. Des chocards, petits corbeaux de montagne à bec jaune, profitent des courants ascendants pour s'élever le long des parois. Le sentier s'oriente alors au sud et gagne le col du Barbier (2287 m). De là, il continue vers l'ouest, rejoint les chalets de l'Orgère, traverse les prés du vallon et arrive au refuge de l'Orgère.
Je m'arrête dans ce refuge et téléphone aux campings de la région pour essayer de contacter Viviane et lui signaler mon arrivée ce soir à Modane, un jour à l'avance. Je quitte définitivement le parc national de la Vanoise, puis je continue ma descente vers la Maurienne jusqu'au pont sur le ruisseau de Saint-Bernard : jonction avec le GR 55 qui traverse la Vanoise du nord au sud. Par de nombreux lacets, je rejoins des pâturages dominant Modane. Par des pierriers très raides, après 12 heures de marche, j'atteins Loutraz, en banlieue de Modane où m'attend Viviane à 19h30.
Modane est une ville industrielle, dans la vallée de l'Arc, au cœur de la Maurienne, à 1066 m d’altitude.

Viviane et moi allons passer la soirée et la nuit dans un camping, au-dessus de la ville, sur la route menant au tunnel du Mont-Cenis.

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