vendredi 17 octobre 2014

Mercredi 19 août 1987 : Col de Chésery - refuge du Tornay.

Nous émergeons au petit matin. La splendeur de la montagne nous frappe. A cette altitude, plus aucun arbre ne vit. Des herbes rases poussent entre les rochers. La gamme des couleurs se limite au vert des pâturages et au gris de la pierre.
Le sentier se poursuit en SUISSE, dans le canton du Valais. Nous descendons vers le refuge du Lac Vert où claque le drapeau suisse. Nous retrouvons les marquages jaunes helvétiques.


Nous contournons le petit lac et nous élevons progressivement par un chemin qui atteint les Portes de l'Hiver (2150 m). De grands corbeaux croassent, un aigle plane. Nous jouissons d'une vue exceptionnelle sur les Dents du Midi, les Dents Blanches et la Tête de Bossetan. Au cours de la descente, un rocher se détache, roule dans les alpages et blesse une vache. Le GR longe la base des arêtes frontalières, accède à plusieurs chalets. Nous entendons nos premières marmottes qui sifflent dans les rocailles du versant sud-ouest.
Par de nombreux lacets au milieu des rhododendrons, le GR s'élève vers le col de Coux (1925 m), à la frontière franco-suisse. Nous passons devant la cabane de la douane, inutilisée, puis mangeons dans les alpages notre nourriture lyophilisée de montagne. Quel que soit le menu, tous les sachets ont le même goût !
Nous poursuivons notre marche en FRANCE, dans les montagnes du Faucigny. Nous traversons une prairie, une forêt de conifères, une combe herbeuse et une vallée que l'on franchit à flanc. On rejoint les chalets d'alpage de Bonnevalette puis on monte jusqu'au col de la Golèse, au pied des escarpements rocheux de la Pointe de la Golèse. C'est un important point de passage d'oiseaux migrateurs.
Nous rencontrons d'autres randonneurs qui effectuent avec nous le trajet restant, à travers les prairies et les rocailles. Nous remontons le bas de la combe d'Avouille. En débouchant sur une autre combe, nous atteignons le refuge de Tornay, dans le Haut Giffre. C'est un refuge gardé où nous allons nous désaltérer et prendre le repas du soir avec les autres randonneurs. Ambiance chaleureuse, où l'on parle de randonnées et de sommets à « faire ».

Viviane et moi préférons dormir sous tente. Nous nous éloignons hors de vue du refuge. [En Haute-Savoie, il est interdit de camper à moins d'une demi-heure de marche d'un refuge.] Nous installons la tente derrière un replat pour y passer la nuit.

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