Ce matin, le temps est couvert.
A travers bois, nous atteignons les Echelles de la Mort.
C'est une succession
de trois échelles métalliques qui descendent d'une corniche jusque dans la
vallée du Doubs. C'est un ancien passage de chasseurs, à l'origine en bois.
Elles ne portent pas leur nom. Depuis la veille, nous étions vaguement inquiets
de ce passage. En fait, il suffit de tenir la main courante et de poser un pied
bien après l'autre, sans grand risque.
Au bas des échelles, les gorges se resserrent. Nous
rencontrons un couple de Néerlandais qui parcourt le GR 5. Nous allons les
doubler ou nous faire doubler plusieurs fois dans la journée.
On arrive au barrage hydroélectrique du Refrain.
On gravit une échelle métallique et on longe le plan
d'eau de Biaufond.
Le sentier domine le Doubs, franchit un éperon
rocheux puis atteint le lieu-dit La
Rasse , où se trouve un café-restaurant, engoncé dans les
gorges. Un pont sur le Doubs permet de passer en Suisse. Quant à nous, nous restons
sur la rive gauche et mangeons au bord de la rivière.
Le GR arpente la rive du Doubs. Le lit s'élargit un
peu. Nous marchons le long de prairies humides et marécageuses jusqu'à un
embranchement de chemins. Alors qu'une variante continue de remonter le cours
du Doubs, le GR 5 bifurque et emprunte à travers bois le sentier Bonaparte, un étroit sentier en lacets qui grimpe sur le
plateau. Viviane peine à monter. Quinze ans plus tard, elle s'en souvient
encore ! *
Nous atteignons Grand'Combe-des-Bois,
avec ses maisons cossues du Haut Doubs et ses « tués »
caractéristiques (cheminées occupant le centre des habitations et destinées à
fumer la viande).
Trois km après le village, nous nous arrêtons à côté
d'une ferme isolée, la ferme des Planots,
à 1000 m
d'altitude. Il est 18h. Le temps s'est amélioré, mais il ne fait pas chaud.
Nous plantons la tente à côté d'un enclos où des veaux s'amusent.
* Cet article a été rédigé en 1999.
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